logo-cc-couleur


  Aucune notice dans le panier

titre-lachataigneraie

Accueil Accueil

Je voulais vous dire, Muriel Ferrari

Livre

Coup de coeur de Françoise : 

Le récit est dérangeant, elle en a des choses à dire et pas toujours des jolies ni des faciles. Après la mort de sa mère étranglée par son amant, la petite fille commencera dès quatre ans à se débattre avec la vie …Sans amour, elle parviendra à grandir « je poussais comme du chiendent, tant bien que mal, sans tuteur mais je poussais ». Au sortir d'une enfance dont elle n'en connaît que le mot elle tombera dans la drogue, le vol et la prostitution.

Aucun repentir, ce qu'elle a fait, elle l'a fait! Les cartes qu'on lui avait donné n'étaient pas les bonnes. Elle reconnaît ses erreurs mais si c'était à refaire, elle le referait. Elle ne veut surtout pas que l'on s'apitoie sur son sort. Une bonne partie de sa vie s'est passée en prison. Cette prison qui la recueillait à chaque fois :(extrait page 82)

«La maison de Fleury-Mérogis a beaucoup compté dans ma vie. Si je dois retomber un jour, j'espère que ce sera là-bas. Vous devez me trouver dingue ?J'ai éprouvé des moments de souffrance car j'ai eu envie d'y crever. Mais j'ai connu comme nulle part ailleurs des moments de camaraderie, de complicité, de rigolade. Avec la vie de merde que j'avais dehors, là, je retrouvais un certain équilibre, mes marques. Comme j'étais récidiviste, j'allais toujours au même étage avec le même personnel, les mêmes filles, le même cadre, je pense que je me sentais à la maison, là je me pouvais me poser et ça a peut être sauvé la vie ».

et puis un déclic dans son existence sous forme de redressement fiscale. Une forte amende à payer pour omission de déclarations de revenus va la pousser vers une association qui aide les prostitués à se reconvertir : le Nid. Là, on lui explique qu'en accord avec l’administration fiscale si elle arrête de se prostituer au bout d'un an ou deux elle bénéficiera d'une remise gracieuse . Murielle Ferrari décide de travailler à Alter Ego, un centre d’insertion sociale et professionnelle où elle anime un atelier de cuisine auprès de jeunes en difficulté. Muriel Ferrari depuis a ouvert un restaurant à Lyon, un bouchon lyonnais pur jus. Pas banal pour une détenue qui en prison avalait fourchette, couteau et petites cuillères... La vie n'avait distribué que de mauvaises cartes à Muriel Ferrari maintenant, cette même femme vous tend sa propre carte, une carte de réussite, celle de son restaurant dont l'excellence de la cuisine est reconnue jusqu'au Japon ! Quelle revanche ! Quelle femme !

Ajouter un Commentaire


Code de sécurité
Rafraîchir